2.3.1 Electrisation et électrocution 


Le corps humain se laisse parcourir par le courant électrique.  

Une personne est électrisée lorsqu’un courant électrique lui traverse le corps et provoque des blessures plus ou moins graves. 

On parle d’électrocution lorsque ce courant électrique provoque la mort de la personne. 


2.3.1.1 Facteurs de gravité 


La  gravité  des  dommages  corporels  provoqués  par  le  courant  électrique  résulte  de  la conjugaison de plusieurs facteurs concomitants : 


-  l’intensité  du  courant  circulant  à  travers  le  corps  humain,  valeur  qui  dépend          elle même de  la  source  d’énergie  électrique  (tension,  puissance)  et  du  milieu          

d’activité (isolant ou très conducteur), 


-  la durée de passage du courant à travers le corps humain, 


-  la surface et la zone de contact, 


-  la susceptibilité particulière de la personne soumise à l’action du courant électrique. 


2.3.1.2 Résistance électrique du corps humain


La  peau  constitue  la  barrière  la  plus  efficace  à la pénétration du courant à l’intérieur du corps et sa résistance électrique varie en fonction de son état de surface (peau sèche, humide, mouillée) et de son épaisseur (peau fine ou calleuse). 

Pour une peau sèche et fine, au-delà d’une tension électrique que l’on peut estimer à 40 ou 50 volts, la barrière isolante cède et le courant augmente très rapidement 


2.3.1.3 Les effets du courant électrique 


               a.  Effet thermique 


On admet généralement que les brûlures électriques provoquées par le passage du courant peuvent  se  manifester  pour  des  intensités  relativement  faibles,  de  l’ordre  de  10  mA,  si  le contact est maintenu quelques minutes. 


               b. Effets tétanisants 


Lorsque  la  tension  est  alternative,  les  muscles  intéressés  par  le  trajet  du  courant  se contractent ;  les  mains  par  exemple  se  crispent  invinciblement  sur  les  conducteurs  et empêchent ainsi tout dégagement volontaire du sujet soumis à la tension du générateur. 




c. Les effets du courant électrique 


Si  l’intensité  du  courant  qui  traverse  le  corps  humain  atteint  20  mA,  60  secondes  suffisent pour bloquer la respiration par contraction du diaphragme et des muscles respiratoires. C’est l’asphyxie ou syncope bleue. 


Une fibrillation ventriculaire apparaît pour des intensités de même ordre de grandeur : elle résulte de la contraction anarchique des fibrilles du muscle cardiaque. Les battement du cœur, rapides et désordonnés, ne permettent plus d’assurer la circulation sanguine. C’est la syncope cardiaque ou syncope blanche. 



 


Zone habituellement sans réaction


Zone de choc électrique, contraction musculaire contrôlable, habituellement sans effet dangereux


Zone de tétanisation musculaire, de difficultés respiratoires , de perturbation du rythme cardiaque sans fibrillation


Dans cette zone, en plus des effets de la zone précédente, la probabilité de fibrillation atteint 50%


Zone où la probabilité de fibrillation est supérieure à 50%, avec possibilité d’arrêt cardiaque, d’arrêt respiratoire et risque de brûlures graves



La tension de sécurité :


En situation d’incident électrique, l’intensité susceptible de traverser le corps humain est donc très aléatoire alors que la tension de contact est prévisible.

On a donc défini le temps de contact maximum pour une tension donnée



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